le courage des oiseaux

Je pense au courage des oiseaux : la pluie de ce printemps, froide, épaisse, et continue, ne doit pas leur rendre la vie plus facile que ça. Et pourtant, dès qu'ils le peuvent, sans attendre que les arbres, l'herbe, le jardin, aient eu le temps de s'essuyer, dès la dernière goutte tombée et en attendant la prochaine averse, les voilà qui lancent leurs appels et leurs chants, au-dessus du jardin détrempé et des flaques d'eau encore stagnantes.

Les plantations, elles, n'ont pas cette volonté : les roses trémières, encore à l'état de projet, vont avoir du mal avec la moisissure qui plombe déjà  les larges feuilles. Quant au potager...

Une dizaine de départements, nous dit la météo, sont en alerte (pendant qu'ailleurs dans le monde, une terrible sécheresse s'abat, notamment sur l'Inde, et que la famine s'installe à Madagascar), et pendant que je vous écris,  en face de moi, une longue dégoulinure humide vient endeuiller le mur - pendant l'averse, il nous faut mettre un tupperware en-dessous de la fuite, endémique à cet endroit de la toiture (une dizaine de traces  sombres, autour du recoin où mon bureau est installé, en témoigne, et même si les dégâts des eaux ne sont pas très graves, se réduisant à quelques traces, le "ploc-ploc" de la goutte tombant dans le récipient n'est pas sympathique à mes oreilles) :  Clopin combat cette fuite  avec la même vaillance que les oiseaux, certes, mais lui est obligé d'attendre "que ça s'arrête" avant d'envisager la moindre intervention.

A chaque fois, on tente de se rassurer : cela arrivait aussi, avant le dérèglement climatique... Mais bof, cette pensée-là ne m'aide pas beaucoup.

Je préfère tendre l'oreille au chant des oiseaux : tant qu'eux tiennent le coup, n'est-ce pas ?

 

an

 

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