Créer un site internet

les ardents Dardenne...

Il faut absolument que Clopin, qui ce matin vidait les étables, écoute la Master Class des frères Dardenne diffusée  sur France Cul.

Perso je l'ai écoutée pendant que je repassais, et j'ai été si avide  que j'en ai fermé le clapet de la vapeur : le "pschiitt" m'empêchait se bien saisir toutes les paroles. Tant pis pour les plis qui, du coup, vont persister sur les vêtements : le travail qui était décrit là était autrement plus important à mes yeux, et à mes oreilles...

Il y a un mot qui n'a pas été prononcé de toute l'émission, et qui pourtant la résume, et résume aussi ce cinéma-là : c'est le mot "rigueur". Dans le cas des frères, il s'associe évidemment avec le mot "doute", qui semble être une autre de leurs caractéristiques. Bon sang. Comment peut-on être aussi "humble", aussi "en recherche" que ces deux-là, comment mettre ainsi cent fois l'ouvrage sur le métier, comment arriver à avoir un tel recul ?

J'ai eu comme un petit pincement de fierté en apprenant leurs débuts en qualité de... documentaristes. (c'est dingue où mon orgueil va se nicher, ahaha !) Mais maintenant que je le sais, ça me semble être une évidence..

J'ai eu aussi comme un grand sentiment de solitude : dans leurs récits, il apparaissait nettement qu'une de leurs forces est d'être deux, certes, et là je peux m'identifier  (toutes proportions gardées évidemment !!) puisque chez nous aussi nous sommes deux, mais aussi qu'ils disposent d'un réseau qui les aide à prendre de la distance critique. Je trouve que Clopin et moi sommes bien seuls. Animés de convictions, sans doute. Mais sans échanges avec nos "semblables", je veux dire avec des personnes qui effectueraient le même type de  travail : jamais une Ariane Doublet, par exemple, dont  j'admire le travail sans aucune réserve, ne nous a recontactés, malgré mes timides avances lors de la sortie de son dernier documentaire. Pourtant, l'humble "scénariste" que je suis aurait tant à gagner à échanger avec quelqu'un comme elle...

Les Dardenne ont parlé du "rythme" de leurs films. C'est exactement ça, me suis-je dit. Clopin et moi nous devons chercher à trouver ce rythme : puisque nous travaillons à deux, il faut que nous marchions du même pas. Ou même, soyons folle, que nous arrivions à danser ensemble !!!

Il faut évidemment que je me garde de l'exaltation qui, chez moi, me pousse à un débordement d'enthousiasme qui ressemble fort à un soufflé - au grand risque d'être trop cuit et de retomber calciné. N'empêche que cette master classe a éveillé chez moi de telles aspirations que... Clopin, oui, doit absolument l'écouter aussi !!!

 

 

 

Ajouter un commentaire

 
×