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Darwinette de noël...

Qu'est-ce qui évolue (un peu) dans les dessins animés proposés à la télé pendant la période de Noël ? Les techniques d'animation, bien sûr, toujours plus ébouriffantes, le rythme de l'histoire, car l'explicite cède la place à un implicite qui permet d'aller vite, et... La vision de la femme chez Disney. 

Ben oui, j'ai regardé la Reine des Neiges hier au soir, et j'étais assez contente, même si pas totalement, de quelques avancées darwiniennes dans la description de(s) héroïne(s).

D'abord, et merci qui ?, il semble qu'on ait enfin échappé au ménage obligé comme illustration des vertus féminines. Cendrillon et Blanche-Neige ont cessé d'être à genoux à passer la wassingue, ce qui est ma foi une bonne chose. Anna, elle, commande son  cheval, grimpe dessus et s'en va fièrement à l'aventure  retrouver sa soeur, en laissant la morne intendance du royaume à son fiancé.

Ensuite, les princes charmants ne sont plus ce qu'ils étaient (re-ouf), et surtout les héroïnes ont le droit de se planter, et de ne pas commencer par le bon. Symboliquement, ça en met un sacré coup au mythe de la virginité cette histoire, si le prince charmant du début n'est plus le même que celui de la fin...

Enfin, les princesses ont désormais le droit d'avoir des parcours initiatiques aussi exaltants que leurs frères. Je m'explique : avant, la princesse devait en chier notablement pour y arriver, toujours dans la douleur (se faire battre par des orties la nuit, devoir nettoyer l'auge aux cochons avec une peau de bête, se faire dévorer par le loup, etc.) : fallait que t'en chies un max, quoi.

Ici, la douleur est toujours présente (la reine est infoutue d'avoir uen copine) mais elle est compensée par l'attribution de pouvoirs magiques somptueux. Ahahah. Le destin ne passerait donc plus par l'acceptation de la soumission, mais on pourrait préférer une solitude créatrice, voire, attendez attendez attendez, la jouissance du POUVOIR  ?

 

Bon, évidemment, ce n'est pas aussi simple. Arrivée à peine possession de ses pouvoirs, voici notre reine qui se transforme en une sorte de pétasse sexy qui ondule vers le spectateur, ce qui pourrait être à la limite intéressant  si c'était moins stéréotypé dans le genre représentation de la sexualité féminine, soupir, mais de toute façon, la scène est brutalement interrompue par une porte qui claque en se refermant.

 

y'a encore du boulot...

 

M'enfin je trouve que les petites filles ont quand même à portée de la main uen représentation d'elles-mêmes bien plus riche que celle auquelle ma génération a eu droit. Elles n'attendent plus le Prince qui, un jour viendra. Elles sont, même si elles en chient pour ça, "libérées, délivrées"....

 

(par contre, nous, on en prend pour "la Reine des Neiges" pour quelques années. Avant, c'était "Les Choristes"... c'est quand même dingue, le mauvais goût musical qui semble nécessaire pour les films pour enfants...)

 

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