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Délices d'une Littérature Augurée

Petit triomphe personnel à l'écoute des Papous en rediffusion : j'ai inscrit dès le premier tour "Gombrowitz" sur ma feuille. Non que j'aie reconnu le livre dont l'extrait était issu (je ne l'ai pas lu), mais à cause de la chute de la dernière phrase : la forêt verte. Il n'y a guère que Gombrowitz (et parfois Chevillard) pour ainsi instiller, à la fin d'une phrase, un looping plongeant dans l'incertitude du lecteur. In cauda admirum, en quelque sorte.

Pour être parfaitement honnête (je m'y emploie de plus en plus, tous les jours, dans une tentative renouvelée d'être au plus près de moi, même si je me déplais), j'avais pensé un bref instant à Beckett. Mais il aurait alors fallu que le texte soit écrit pour le théâtre (Almassy y a pensé aussi, elle a supposé Pirandello) - or il était trop littéraire, trop travaillé à mon sens. Et puis cette chute : non, il n'y avait que Gombrowitz...

Rien n'égale la satisfaction de deviner juste au DLA ; rien n'égale non plus l'inutilité de l'exercice (qui rajoute donc à sa beauté pour moi), ni l'indifférence généralisée qui l'entoure. Rien d'étonnant, donc, à ce que je n'y sois pas mauvaise.

Une petite victoire qui s'ajoute à la convoitise littéraire qui va m'amener à acheter "Un été avec Machiavel" de Boucheron. J'ai bien envie d'ajouter que ce sera le joyau de la semaine prochaine, mais je m'interdis toute publicité, même détournée, ahaha.

 

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